Les effets de l’émergence des comparateurs se font sentir sur les tarifs des diagnostics immobiliers en France. À cela s’ajoute la multiplication très rapide du nombre de professionnels opérant sur le marché. Résultat, les prix ont connu une baisse non négligeable au cours de ces dernières années.
Les comparateurs tirent les prix vers le bas
Les diagnostiqueurs immobiliers en France peinent à réaliser des profits. Pour cause, la concurrence devient de plus en plus rude, notamment avec l’avènement des comparateurs de tarifs en ligne. D’après une enquête menée par XERFI, le prix moyen d’un diagnostic a connu une baisse de 6 % sur la période 2009-2011. Paradoxalement, ce sont les professionnels eux-mêmes qui financent ces sites de comparaison de prix. De l’avis de Jérôme Vergnolle de la société Arobiz, cette situation vient du fait que tout se déroule actuellement sur internet. Pour les particuliers, faire des recherches sur Google est une étape indispensable pour trouver un bon diagnostiqueur. Ainsi, pour s’assurer d’une meilleure visibilité, les professionnels sont contraints d’investir dans les AdWords, dont les comparateurs sont les fournisseurs exclusifs, pour pouvoir répondre aux sollicitations des internautes. Une solution alternative consiste à réaliser sa publicité soi-même. En plus d’être moins coûteux, c’est aussi une excellente solution pour éviter la concurrence, conclut Jérôme Vergnolle.
L’offre dépasse la demande
Les comparateurs ne sont pas les seuls responsables de cette baisse de prix. Ces dernières années ont vu un accroissement significatif du nombre de diagnostiqueurs dans l’Hexagone alors que la demande stagne devant la crise immobilière. D’après la FIDI (Fédération interprofessionnelle du diagnostic immobilier), la France compte actuellement près de 7 500 professionnels. En 2012, le secteur enregistre des ventes en baisse de 3 % comparativement à l’année 2011. Les perspectives d’avenir sont également très sombres. Les professionnels qui sont très sceptiques face à l’évolution de la conjoncture s’attendent à un nouveau repli plus important de 4 % en 2013. D’après XERFI, ce sont les diagnostics obligatoires au moment des ventes qui apportent les 85 % des chiffres d’affaires des professionnels.
Mais avec la baisse du pouvoir d’achat des ménages, couplée avec la chute de la production des crédits immobiliers par les banques, le secteur immobilier dans son ensemble a du mal à se relever.