Énergies vertes : La France et l’Allemagne s’embarquent dans un projet commun

L’Allemagne et la France viennent d’officialiser leur contrat de partenariat portant sur des projets énergétiques. Celui-ci a donné naissance à un Office bilatéral pour les énergies renouvelables.

Des objectifs communs

La date du 7 février dernier a été marquée par la conclusion d’un contrat de partenariat entre l’Allemagne et la France qui se sont fixé l’objectif commun de déclencher une troisième révolution industrielle, basée cette fois-ci sur les énergies renouvelables. Le poids économique des deux pays ainsi que leur position sur les différents marchés à travers le monde constituent de véritables gages de réussite pour leur projet. Devant la hausse incessante des prix des énergies fissiles et fossiles, l’Europe doit songer à l’adoption de nouvelles technologies plus vertes, reconnaissent les deux parties. L’objectif de réduire la production d’électricité nucléaire de 50 à 75 % en France s’accorde parfaitement avec le projet d’abandon de l’utilisation d’énergies fissiles outre-Rhin. La signature dudit pacte a aussi abouti à la création d’un Office bilatéral pour les énergies renouvelables. L’enjeu n’est pas seulement environnemental, mais également politique et économique. Notons que la facture énergétique de l’Europe, en provenance des fournisseurs extérieurs, s’élevait à 500 milliards d’euros en 2012.

Transformer l’Europe en un continent de transition énergétique

L’accord qu’ont signé Delphine Batho, ministre français de l’Écologie, et Peter Altmaier, ministre allemand de l’Environnement, vise notamment à approfondir la relation existante entre les deux nations dans le domaine des énergies renouvelables. À cet effet, elles mettront en commun leur savoir-faire et leurs expertises dans l’élaboration des plans d’action ainsi que dans leur exécution. L’objectif est de généraliser sur l’ensemble du territoire européen le processus de transition énergétique. Cela doit passer par une refonte quasiment totale des systèmes énergétiques des différents pays issus du continent, à commencer par la France et l’Allemagne, notent les deux ministres. Mais comme l’on ne peut obtenir une omelette sans casser d’œufs, la réussite de ces projets requiert une grande volonté de la part de tout le monde. Et le ministre allemand d’expliquer qu’outre-Rhin, les particuliers ont accepté de supporter le coût de la transition énergétique afin que les différentes entreprises œuvrant dans le domaine puissent survivre.