Désamiantage : tour d’horizon sur les masques à adduction d’air

Suite à une étude effectuée en 2011, l’INRS a déclaré que l’exposition des travailleurs sur les chantiers de désamiantage est assez prise à la légère. Le port des masques à adduction d’air est alors évoqué comme étant à ce jour la meilleure protection.

Nouvelles normes réglementaires

Encore peu utilisés, les masques à adduction d’air offriraient une meilleure protection aux travailleurs des chantiers de désamiantage selon l’INRS ou Institut national de recherche et de sécurité. Avec les nouvelles exigences réglementaires, ces masques réduiraient l’exposition aux plus fines particules. Une étude démontre en effet que la MOCP ou Microscopie optique à contraste de phase, méthode classique mesurant l’empoussièrement de l’air s’avère moins précise que la méthode Met ou Microscopie électronique à transmission analytique qui décèle les plus fines particules. Grâce à cette nouvelle méthode, la valeur limite d’exposition professionnelle a été divisée par dix. Certes, pour l’heure aucun masque n’est en mesure d’apporter une protection absolue, cependant il est essentiel de déterminer la teneur en fibres qui s’y infiltre.

Les masques à addiction d’air

Depuis 2005, les travaux de désamiantage doivent se faire sous protection respiratoire à adduction d’air. Pour les situations moins problématiques, l’utilisation des masques respiratoires à ventilation assistée est autorisée. En effet, les masques à adduction d’air ont pour principal avantage d’arrêter les très petites particules que les masques à cartouches filtrantes utilisés habituellement laissent filtrer. Avec ce type de protection, le travailleur respire un air fabriqué par une centrale selon le même principe que celui du scaphandrier. Cependant, des fuites provenant des besoins en air du travailleur sous effort peuvent se présenter au niveau du visage. Avec un masque mal adapté à la morphologie de l’opérateur, l’air en provenance de la centrale peut devenir nocif.

Gros plan sur les facteurs de protection des masques

Pour avoir une idée de la fiabilité des masques de protections dans le domaine du désamiantage, plusieurs facteurs de protection sont à prendre en compte. Le FN ou facteur de protection nominal considéré comme étant le facteur de protection idéal n’est autre que le rapport de concentration du polluant extérieur/intérieur indiqué sur le masque par son fabricant. Vient ensuite le WPF ou facteur de protection à la place de travail, le rapport de concentration extérieur/intérieur, généralement difficile à mesurer, car la mesure se fait en situation de travail. Pour analyser et évaluer les risques d’exposition dans des chantiers, l’APF ou Assigned protection factor est le facteur de protection nominal considéré tel un facteur conservateur. Enfin, le Fit factor, mesuré lors d’un fit test soit un test normalisé par un individu permet de valider l’efficacité des masques sur les personnes.